Mon grain de sel :
La lecture du dos de pochette a failli rebuter l'auditeur méfiant que je suis. La mention d'une maison de disque californienne m'a fait craindre un instant d'avoir encore affaire à un de ces trop nombreux groupes de skate-punk qui pullulent dans les bacs et encombrent les platines des ados boutonneux pré-pubères. Mais là le doute est vite dissipé, Anti-Flag c'est du peunque, du vrai, pas un clone de Green Day, Blink 182 ou Lagwagon, des purs et durs, je vous dis, énervés, révoltés jusqu'au bout de la crête. Bien sûr Gobbo me fait remarquer à juste titre que pour les spécialistes, les vrais punks n'ont pas de crête. Mais on s'en fout non? Ce trio de Pittsburgh a le goût du rythme speedé, du refrain accrocheur et du slogan martelé et c'est bien le principal. Ca donne envie de bouger les genoux et de pogoter tout seul dans sa cuisine en renversant sa bière sur son t-shirt. Ca vous ferait presque fouiller dans le placard à chaussures à la recherche de la vieille paire de rangeos que vous n'avez jamais eu le coeur de bazarder.
L'album contient au bas mot cinq ou six morceaux emblématiques basés sur des thèmes punks éternels : "You've got to die for the government", "Rotten future", "Fuck police brutality" ou "I'm being watched by the CIA" par exemple. Oh, j'entends déjà monter du fond de la salle les voix des cyniques qui me disent "Mais on a déjà entendu ça 100 fois". "So what?" leur répondrai-je avec un inégalable sens de la répartie. C'est grâce à quelques groupes comme ça que contrairement à la flamme olympique, celle du punk contestataire brille encore, timidement, parfois vacillante mais toujours vivante. Essayez Anti-Flag et vous verrez : le punk n'est toujours pas mort.
Otto
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Pass : cerumen
1 commentaire:
Bah c'est pas mal ça! !D
Thx :)
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