« Hein ? C’est quoi ton groupe ? Comment il s’appelle ?… Gogol Bordello ?...Et c’est quoi comme genre de musique ? Du… Gypsy Punk ??! Qu’est-ce que c’est encore que ce bordel ?! »
Voilà en gros le genre de réaction à laquelle on a droit en présentant le groupe. Vous me direz c’est normal, avec ce nom à coucher dehors. Et puis, c’est quoi ce « Gypsy Punk » ?
Laissez-moi tout d’abord vous présenter le groupe… On retrouve au centre de la formation un espèce de sosie de Dali, le bien nommé Eugène Hütz ! Si l’on cherche un peu sur Internet, voilà ce que l’on peut trouver sur lui : « Elevé dans la campagne ukrainienne avant la chute du mur et les évènements de Tchernobyl, il fuit son pays natal, de camps de réfugiés en squats glauques, il se fait une réputation rapidement dans les milieux artistiques underground de l’Europe de l’Est. Il vit même un temps dans un cirque auprès d’une communauté tzigane. » Tout un programme n’est-ce pas ? Toujours est-il que notre ami se retrouve bientôt à New York et y fonde son groupe : Gogol Bordello ! La première partie du nom de la formation est bien évidemment inspiré par l’écrivain russe (quoique …), tandis que la seconde révèle une des nombreuses qualités du groupe. Les New Yorkais d’adoption obtiennent la consécration en 2005 avec la sortie de leur troisième album chez Side One Dummy et se manifestent au reste du monde. Deux ans plus tard, sort leur quatrième galette Super Taranta! C’est sur cette dernière que nous allons nous pencher…
Comment pourrais-t-on qualifier ce qui surgit à nos oreilles ? Imaginez Borat derrière un micro avec d’un côté un orchestre traditionnel slave, et de l’autre un groupe de Punk venant de la Grosse Pomme. C’est à peu près ce à quoi on peut s’attendre avec Super Taranta!Cela commence fort, notamment avec "Ultimate" et "Wonderlust King", les meilleures des manières pour se familiariser avec le style si particulier du groupe. On navigue entre partie folklo festive ou rythmique punk rapide à souhait… Le groupe se pose aussi de temps en temps pour nous livrer des chansons enivrantes, hypnotisantes ainsi que transcendentales, aux violons mélancoliques qui nous transportent dans un univers complètement différent ("Dub The Frequencies Of Love "). La guitare sèche n’est jamais loin et le chant à l’anglais massacré d’Eugène s’ajoute parfaitement aux mélodies amers ou tristes, où il nous livre un texte pour le moins étrange comme en témoigne la piste 10 : " Alcohol ". Néanmoins, ce que l’on retient en majeure partie de l’album, c’est un condensé puissant, énergique d’influences venues de partout, réunies dans un seul but : propager la New Rebel Intelligence. Comme le dit si bien le leader du groupe : « Le Reggae et la musique Gypsy ont été créés par des gens pauvres qui n’avaient rien à perdre. Ils devaient trouver un nouveau moyen de regarder le monde ». Gogol Bordello a choisis de faire cela par sa musique. Avec d’aussi excellentes chansons telles que "American Wedding" ou "My Strange Uncles From Abroad ", on peut être sûr que le groupe trouvera une oreille…
Tout simplement différent et tellement puissant, Gogol Bordello mérite de conquérir le monde avec son quatrième album. Le meilleur à ce jour ! Jusqu'à la prochaine fournée, on l'espère...
En imaginant que Taraf de Haïdouks et Joe Strummer aient pu vivre une folle passion dans un scénario digne de Chat Noir Chat Blanc, de cette union serait né l’explosif Eugène Hütz, leader charismatique du combo international. Un sens inné de la fête, une folie et une virtuosité kusturicienne, le tout interprété par les enfants chéris de la scène underground new-yorkaise. Une formation multiculturelle qui n’est pas sans nous rappeler celle de Balkan Beat Box dont deux membres ont fait leurs armes au sein de Gogol Bordello.
Ne pas se fier au côté Borat, les textes ne sont pas aussi légers que la bonne humeur qu’ils dégagent pourrait le laisser penser. Le passé de réfugié post-Tchernobil du chanteur, ses voyages ainsi que l’immigration des autres membres ont enrichi leur texte d’une expérience assumée des réalités de notre ère ; particulièrement sur l’album de la consécration Super Taranta (2007 – SideOneDummy).
Track List (click to enlarge) :
here
Pass : cerumen
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Thx mr Rhino :)
Enregistrer un commentaire